
Il existe sur terre des lieux où les personnes vivent, en moyenne, plus longtemps que dans le reste du monde. Ces endroits sont appelés « Zones bleues ». Au Japon, l’île d’Okinawa en fait partie. Un des facteurs identifiés dans l’explication de la longévité des japonais serait l’« Ikigaï », le fait d’avoir un but dans leur vie. L’Ikigaï leur permet de continuer à se projeter dans l’avenir malgré les difficultés qu’ils peuvent affronter jour après jour.
Il n’existe pas vraiment de traduction littérale du mot « Ikigaï », ça serait l’équivalent, pour nous occidentaux, de la « joie de vivre », la « raison d’être », « le sens de la vie ». En bref, c’est la raison pour laquelle on se lève le matin avec enthousiasme, une ligne directrice dans notre vie, ce pourquoi la vie mérite d’être vécue.
Trouver son Ikigaï, c’est trouver un meilleur équilibre de vie.
Nous possédons tous un Ikigaï, même si nous n’en avons pas toujours conscience. Au fur et à mesure que l’on évoluera dans la vie, notre Ikigaï évoluera également. Ce n’est donc pas quelque chose de fixe. Et il est fondamental de rester en harmonie avec son Ikigaï à chaque étape de la vie. Sans quoi, nous aurions l’impression d’avoir dévié de notre chemin et d’avoir laissé à des forces extérieures le contrôle de notre quotidien.
Dans notre partie de globe, nous avons repris le concept d’Ikigaï et nous avons tenté de l’adapter au monde professionnel.
Nous avons tous, ou presque, déjà vécu cette sensation de ne pas être à la bonne place, d’aller au boulot avec des pieds de plombs, de procrastiner, de mettre des heures à rédiger ce rapport qui aurait pu être bouclé en 10 minutes. Et si au final, on n’avait pas complétement trouvé notre voie ?
L’Ikigaï fait partie des outils utiles pour faire le point et trouver notre raison d’être, celle qui nous fera vibrer.
Et donc, comment ça marche ?
L’Ikigaï est la jonction et l’équilibre entre quatre composantes fondamentales de votre vie : passion, vocation, profession et mission.
L’Ikigaï n’est complet que si chaque partie est correctement identifiée, puis comblée.
Ce que vous aimez faire : Qu’est-ce qui vous touche ? Quelles passions avez-vous ? Quelle est l’activité dans laquelle vous êtes « bons », où vous trouvez du plaisir et de la motivation, et qui a du sens pour vous. Pensez au travail, à la maison, en voyage ou bien le week-end. Cherchez ce qui vous donne des ressources.
Ce en quoi vous êtes doué : Quels sont vos talents ? De quoi êtes-vous fier ? Pour quelles choses on vous complimente généralement : cuisine, sport, dessin, musique… ,votre écoute. Que faites-vous avec aisance, sans efforts ?
Ce dont le monde a besoin : Comment pouvez-vous contribuer au monde ? Quels changements voulez-vous apporter au monde ? Y a-t-il des causes qui vous touchent ? Des choses que vous aimeriez changer ou auxquelles vous aimeriez prendre part ?
Ce pour quoi vous serez payé : Quelles compétences pouvez-vous monétiser ? Quelles sont vos idées qui ont de la valeur ? À l’heure actuelle, pourquoi vous rémunère-t-on ? Quels sont les autres services pour lesquels vous pourriez prétendre être payé ?
Notez que qui dit « Métier-passion » dit consentir à faire un compromis qui peut être d’ordre financier. On trouve son Ikigaï en donnant la priorité à son épanouissement plutôt qu’au matériel. Comprendre quelle est sa raison de vivre revient à équilibrer sa vie personnelle et professionnelle, en acceptant l’idée d’éventuellement gagner moins pour consommer et vivre mieux.
La situation qui vous épanouira le plus est donc celle qui fera le lien entre ces quatre axes, à l’intersection entre passion, mission, profession et vocation. Le plus efficace est de jouer le jeu par écrit, chaque question est représentée par un cercle et à l’intersection des quatre cercles se trouve l’Ikigaï .
Pour en savoir plus sur la question, j’ai eu envie de poser quelques questions à une experte en la matière… Alexandra Lambrecth.

Bonjour Alexandra, qui es-tu?
– Je suis maman solo d’une petite fille de 6 ans et je suis business coach.
J’accompagne les femmes à trouver un business qui est aligné avec leur ikigaï afin qu’elles puissent évoluer
dans un projet qui leur correspond entièrement et que ce projet tienne sur le long terme.
Une fois qu’elles ont trouvé le projet qui leur correspond, je les aide à démarrer leur activité.
Quelle est ta définition de l’Ikigaï?
– L’ikigaï est une philosophie de vie qui t’incite à trouver le sens de ta vie, ta raison de te lever chaque matin.
Personnellement, j’utilise l’ikigaï pour trouver un sens à sa vie professionnelle.
Quels sont tes conseils pour trouver son Ikigaï?
– Il faut se poser, prendre le temps de réaliser une introspection et, se poser les bonnes questions.
J’utilise également la méditation ou même l’hypnose pour avoir accès à certaines réponses qui sont enfouies. L’idéal est de faire cette recherche en étant accompagnée car nous sommes trop subjectives et ne voyons pas toujours la réalité des choses. Être accompagnée permet d’avoir une vision plus large et plus objective. Il arrive que nous nous laissions dominer par nos peurs et nos croyances limitantes et que cela nous empêche de réaliser ce pour quoi nous sommes faites. Or la personne qui va nous accompagner, n’est, elle, pas dominée par nos peurs.
A vous de trouver le vôtre, lancez-vous librement ou faites-vous accompagner si vous en sentez le besoin…
Très intéressant comme concept.