Rosalia Astorino

Lignes Positives

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Travailler “à la dernière minute”, n’est pas une tare!

janvier 21, 2021

Il y a quelques semaines, sur son compte Instagram, “I.dont.think.i.feel” parlait de son habitude de “prendre de l’avance”. Elle citait notamment les avantages d’une telle démarche, comme par exemple: ne jamais être dans l’urgence, savourer chaque étape, pouvoir changer d’avis et être stratège, anticiper les imprévus…

D’aussi loin que je m’en souvienne, je n’ai jamais fonctionné de cette façon. Bien au contraire, j’ai toujours fait partie de ces personnes adaptent du “à la dernière minute“.

Réviser pour les examens ? Dernière minute!
Préparer ma valise avant d’aller en vacances ? Dernière minute!
Écrire un article pour mon blog ? Dernière minute!
Bosser sur un dossier au boulot? Dernière minute!
Préparer une présentation? Dernière minute!

Je trouvais ça intéressant de pouvoir mettre en balance ces deux façons de fonctionner, et se pencher sur le fonctionnement “au dernier moment”.

Je ne sais pas vous, mais moi, si il y a bien quelque chose que je ne sais pas faire, que je n’aime pas faire, c’est travailler quand l’échéance de ce que je dois rendre/fournir/préparer est loin. Je n’y trouve aucune motivation, aucun plaisir, je ne parviens tout simplement pas à m’y mettre!

Par contre, quand je vois dans mon agenda que la deadline approche, qu’il ne me reste plus beaucoup de temps avant d’accomplir la tâche, je sens le stress monter en moi (et je parle ici de bon stress), une sorte d’adrénaline qui me dit à l’oreille, “aller, maintenant on y va, on fonce“! Et là, je parviens à m’y mettre et à bosser efficacement sur une courte durée.

Est-ce que ça fait de moi une flemmarde?
Est-ce que ça fait de moi une personne désorganisée?

Non, je ne pense pas. Parce que finalement la somme de travail reste la même, c’est juste mon fonctionnement qui est différent.  Ce mode d’organisation “fait partie de ma personnalité“.

Vous aussi vous êtes motivés par l’urgence?
Vous aussi votre seul moyen de faire les choses et de bien les faire, c’est d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête?

Comment peut-on expliquer cela?

Certaines personnes sont littéralement accro au danger. Pensez par exemple à ces passionnés de sport extrême qui repoussent sans cesse les limites du possible. On pourrait assimiler les adaptes du “dernière minute” à cette catégorie de personnes. Le fait d’être proche de la limite procure du plaisir: ici, la limite c’est  le temps qui commence à nous manquer. Un peu comme marcher au bord d’un précipice sans tomber. Ce genre de situation génère de l’adrénaline, qui stimule à son tour la sécrétion de dopamine qui produit une sensation de bien-être. Ça entraine donc une grande sensation de satisfaction. Donc, oui, les personnes qui fonctionnent de cette façon, aime ce mode de fonctionnement, ce n’est pas une tare pour elles.

Est-ce que travailler à au dernier moment est synonyme de procrastination?

Certains diront que oui. Mais je ne suis pas de cet avis. J’en avais parlé dans un précédent article, la procrastination est l’art de tout remettre à plus tard, essentiellement parce que les tâches dont il est question nous embêtent, ne nous motivent pas, ne nous passionnent pas…

Or, dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, je travaille “à la dernière minute” aussi bien pour les tâches que j’aime moins que pour les sujets qui me passionnent. C’est vraiment un mode de fonctionnement que je n’assimilerai personnellement pas à de la procrastination. Ce sont pour moi deux notions différentes.

Les avantages de fonctionner de cette façon?
  • Un sentiment de performance et d’efficacité d’avoir pu fournir quelque chose dans un délai relativement court.
  • Une sensation d’euphorie à réaliser une charge de travail important en un laps de temps court, le stress peut devenir un moteur
  • Une concentration de la charge de travail
  • Une amélioration de sa productivité vu qu’on est obligé de travailler vite et bien
  • Une expression de sa créativité, parce que parfois quand on manque de temps, on cherche des solutions qui sortent un peu des sentiers battus.
Les limites possibles à fonctionner de cette façon?
  • Une trop grande dose de stress (ici, pas du bon stress) et de l’anxiété à l’idée de ne pas y arriver à temps
  • Des troubles du sommeil
  • Des difficultés dans le travail d’équipe ou dans le rapport à la hiérarchie
  • Des difficulté à organiser et à planifier la charge de travail

Un dernier point essentiel à aborder, j’ai lu qu’en fonctionnant de cette façon, on pourrait penser que finalement, on ne sait jamais vraiment ce que l’on vaut: on ne produit jamais le véritable travail que l’on pourrait être capable d’accomplir si on s’y prenait à l’avance.

Et pourtant… J’ajouterai malgré tout une nuance à cela. Pour ma part, quand je travaille en m’y prenant à l’avance, j’ai tendance à plus vite être distraite, parce que je ne ressens pas l’urgence. Je fais autre chose en même temps, je travaille sans y accorder vraiment d’importance. Alors finalement, je me demande si vraiment la qualité de travail d’un fonctionnement à l’autre peut vraiment être mise en cause?

Et vous, qu’en pensez-vous?
Quel est votre mode de fonctionnement?

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La procrastination – Arrêtons d’être spectateur de notre vie!

novembre 05, 2020

La procrastination c’est cette tendance à sans cesse remettre l’action au lendemain. C’est l’un des plus grands ennemis de la productivité.

« Je vais commencer la semaine prochaine“, “je m’y mets à partir de janvier” ou “à partir de demain“.
Qu’est-ce qui nous empêche de nous lancer tout de suite ? Rien, a priori ! Et pourtant, tout bon procrastinateur reportera systématiquement ses tâches à plus tard.

Il existe plusieurs niveaux de procrastination.
La majorité des personnes sont des procrastinateurs passagers : elles remettent au lendemain par intermittence, quand elles sont confrontées à une tâche jugée particulièrement difficile. C’est ce qu’on appelle la “procrastination de situation”. Mais parfois, la procrastination peut devenir chronique. Pour les procrastinateurs chroniques, remettre à demain est systématique. Quelle que soit la tâche, elle sera repoussée!

Ne plus procrastiner, du jour au lendemain, s’avère être relativement compliqué… Les changements d’habitude demande du temps. Mais avec un peu d’entrainement, on peut y arriver! La première étape pour y parvenir est de comprendre pourquoi on procrastine?

Il existe plusieurs théorie sur le sujet… J’ai essayé d’en reprendre quelques unes: 

  1. Le délai. En gros, plus la deadline pour effectuer la tâche est loin dans le temps, plus la procrastination sera grande. Plus la deadline approche, plus vous serez tenté de vous mettre à l’ouvrage. (C’est toute l’histoire du “Panic Monster” dans la vidéo que vous retrouvez à la fin de cet article).
  2. La passion. Plus une tâche vous sera déplaisante, plus vous aurez tendance à la reporter. Et inversement. Le procrastinateur aura tendance à commencer par réaliser les tâches qu’il trouve plus agréables et à terminer par celles qui lui déplaisent.
  3. La résistance. C’est cette petite voix en nous qui cherche à tout prix à nous distraire, à nous convaincre qu’on est trop fatigués, qu’il est trop tard pour commencer quelque chose, ou qu’il est impossible de travailler dans telle condition. Autrement dit, cette petite voix qui nous donne mille et une excuses pour ne pas avancer dans notre travail. La résistance se tient à pieds fermes entre la vie qu’on vit et celle qu’on sait qu’on pourrait et qu’on aimerait vivre.
  4. La peur de l’échec. On ne sait pas comment s’y prendre, on a peur de mal faire, donc on préfère ne pas commencer. Le problème c’est que généralement, plus on attend, plus la tâche nous paraît difficile et plus on a envie de la repousser.
  5. L’incertitude.  Ne pas bien cerner à l’avance l’ensemble du problème à affronter, ne pas savoir combien de temps il va falloir y consacrer et surtout ne pas avoir une expérience antérieure de la même tâche et donc de sa réalisation constituent des obstacles majeurs au déclenchement de l’action, surtout quand on manque de confiance en soi.
  6. La concentration. Une difficulté de concentration peut également être la raison d’une tendance à la procrastination.
  7. Le perfectionnisme. Vouloir trop bien faire, pour prouver sa propre valeur, dont on doute, crée un cercle vicieux: placer la barre trop haut conduit fatalement à ne pas l’atteindre. Cette course à la perfection empêche d’agir.
  8. L’indécision. On peut procrastiner parce qu’on est indécis par rapport à une décision à prendre ou une tâche à effectuer. Par exemple, avoir depuis 3 semaines, ce mail dans sa boîte de réception, être indécis quant à sa réponse, et du coup, repousser constamment cette tâche.
  9. L’ennui. Vous voyez ces tâches barbantes qui nous dépriment et nous donnent aucune envie de les faire? Lorsque quelque chose nous ennuie, nous trouvons toujours toutes les raisons du monde pour remettre au lendemain…
  10. La complexité. Lorsque quelque chose nous semble trop gros ou trop compliqué, nous sommes souvent intimidés par l’ampleur de la tâche, ne savons pas par où commencer et nous réagissons en l’évitant le plus longtemps possible.

Mais rassurez-vous, même si ça prendra un temps certain pour sortir totalement de la procrastination, voici quelques pistes à explorer…

  1. Planifier et découper le travail. Découpez la tâche en sous-objectifs pour augmenter votre motivation et mettre en place des échéances à court terme. Travaillez par séquences de 20 à 30 minutes pour éviter de vous épuiser sur une tâche. Utilisez aussi une alarme pour ne pas dépasser un certain temps de pause.
  2. Utiliser la motivation extrinsèque. Octroyez-vous des récompenses régulières pour rendre le travail et ses conséquences plus immédiates.
  3. Contrôler l’environnement. Travaillez dans un endroit où les distractions sont réduites. N’ouvrez pas Facebook, n’allumez pas la télé, ne regardez pas votre téléphone toutes les 5 min, lisez vos mails à heures fixes et entre temps, fermez votre boîte mails pour ne pas être interrompu…
  4. Lister ses priorité. Qu’est-ce qui est le plus important pour vous?
  5. Repérer vos meilleurs moments. Essayez de repérer les périodes de la journée dans lesquelles vous êtes habituellement le plus productif. Nous avons tous des profils un peu différents : certains travaillent efficacement tôt le matin, d’autres le soir ou à certaines heures de la journée. Essayez de tenir compte de ces particularités pour planifier vos activités demandant le plus d’énergie.
  6. S’autoriser des écarts prédéterminés. Identifiez des interruptions, moments de la journées, évènements qui sont des raisons valables de ne pas effectuer une tâche.
  7. Prendre du recul. Analysez le pourquoi du comment, qu’est-ce que qui vous rebute dans cette tâche. Identifiez les avantages que vous pourriez retirer dans le fait d’effectuer cette tâche et le fait de faire autre chose.
  8. S’engager. Prenez des engagements auprès d’autres personnes. Le fait de dire qu’on va faire quelque chose pour tel ou tel moment à quelqu’un d’autre est déjà une manière de s’engager et ça vous motivera à respecter votre parole.
  9. Avoir une vision à long terme. Ce que vous faites doit avoir du sens pour demain. Vous aurez 10 fois plus de motivation à aller courir si vous vous êtes inscrit à une course qui a lieu dans quelques semaines. Sans objectif à long terme, la motivation s’érode.
  10. Visualiser. Posez-vous et visualisez quel sera votre état une fois que la tâche que vous repoussez sera réalisée. La visualisation, est super efficace, je vous en parlais dans un précédent article.
  11. Utiliser la technique de la done list. A mesure que vous progressez dans votre to-do list de la journée, barrez les tâches réalisées au lieu de les effacer. C’est gratifiant de visualiser ce que vous avez déjà réussi.
  12. Commencer votre journée par une tâche difficile. Le matin, lorsque vous attaquez une journée de travail, plutôt que de consulter vos emails, attaquez-vous à une tâche importante.

Attention, il ne faut pas se lancer dans cette mission à corps perdu. Pour arrêter de procrastiner, vous aurez besoin d’un plan d’action. Vous allez devoir analyser vos propres comportements, comprendre votre façon de fonctionner et vous fixer des objectifs.

Quoi qu’il en soit, il est important de prendre les choses en main, d’arrêter d’être le spectateur de sa propre vie et d’enfin la vivre!

Je vous laisse avec cette vidéo qui résume parfaitement bien le concept de procrastinateur et qui l’explique d’une façon plutôt amusante…

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