Faisiez-vous partie de ces jeunes adolescents qui écrivaient un journal?
Pas moi. Et pourtant, je m’épanouis pleinement dans la rédaction aujourd’hui, comme quoi… Mais je me souviens que ma cousine (coucou, si tu passes par ici) passait des heures à rédiger les siens et c’était en quelque sorte sa façon à elle d’extérioriser ce qu’elle ressentait.
Je sais que l’écriture ne convient pas à tous. Certains détestent ça, ne savent pas faire, et préfère l’oral. Et c’est très bien, nous avons tous nos goûts, nos spécificités et nos façons de fonctionner.
Mais si l’écriture ne vous rebute pas, sachez qu’elle peut être libératrice.
On dit souvent “mettre des mots sur vos maux” et c’est totalement le rôle de l’écriture. Rien ne sert d’être un grand écrivain, d’avoir “une bonne plume”, on ne vous demandera pas d’écrire de jolis textes, concis, agréables à lire… Ce n’est pas le but de l’écriture dont je vous parle aujourd’hui.
L’écriture “libératrice” est une sorte de “thérapie” et je mettrais bien des doubles guillemets ici parce que certains prennent peur quand on aborde le sujet de la thérapie. Je ne vous demanderai pas de “voir quelqu’un”, de faire un travail d’introspection ou autre. Encore une fois, ce n’est pas le but aujourd’hui. L’écriture libératrice, comme je l’entends, comme son nom l’indique permet de libérer vos pensées.
En couchant les mots sur le papier, ils finissent par prendre moins de place dans votre tête. Et pouvoir se vider la tête de temps en temps, c’est un luxe, vous ne trouvez pas? A l’heure actuelle, où nous vivions à 1000 à l’heure, nous sommes sans cesse dans nos pensées, où nous parlons de charge mentale, de burn-out à la pelle, prendre 5 minutes pour se vider la tête devient une nécessité!
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Je vous le disais, l’objectif c’est, en écrivant, de soulager vos pensées, parce qu’une fois posé sur papier, vous pouvez passer à autre chose, penser à autre chose et hop, une “charge” en moins en tête.
Quand j’ai l’esprit un peu embrouillé, que je n’y vois plus trop clair, j’écris. Ça me permet de structurer ce qui se passe là haut, d’avoir une meilleure vision des choses et finalement de me sentir beaucoup mieux.
L’écriture peut aussi permettre d’extérioriser vos émotions. Ce n’est pas toujours évident d’exprimer ce que l’on ressent, que ce soit à soi-même, dans sa tête, ou aux autres. Alors pour vous faciliter la tâche, posez vos ressentis par écrit. Un peu comme si vous prépareriez un discours finalement. Mettez sur papier vos sentiments et ensuite, partagez-les plus facilement, ou gardez-les pour vous, mais vous aurez un poids en moins sur le cœur.
N’avez-vous jamais ressenti un sentiment de libération de votre colère en répondant à un mail, à une conversation Messenger, ou à un commentaire, avant même d’avoir appuyer sur le bouton “envoyer”? Le simple fait d’écrire ce que vous ressentiez sur le moment, d’évacuer votre colère, vous libère. Pas besoin d’envenimer les choses en envoyant ce que vous venez d’écrire, effacez votre réponse, mais la colère s’est dissipée. L’écriture à ce pouvoir. La prochaine fois que vous êtes dans le cas, pensez à moi, et testez ça, vous verrez…
Comment ça fonctionne?
En écrivant, vous agissez. Le centre de l’écriture se situe dans une très petite partie du cerveau qui permet de faire passer une information de l’abstrait au concret, uniquement en posant des mots sur le papier (ou à l’écran).
L’écriture a plusieurs fonctions positives:
- Elle libère et soulage. Vous vous délestez d’un fardeau, vous soulagez votre cerveau de tout ce qui l’encombre.
- Elle est résiliente. Elle permet de surmonter plus facilement les épreuves de la vie.
- Elle permet de vous exprimer librement. Il est généralement plus facile d’écrire ce que l’on ressent que de le dire. Le papier devient alors votre meilleur confident, vous êtes seul face à lui, il ne peut pas vous juger.
- Elle ouvre la voie au changement, à l’évolution. Vous vous libérez de vos émotions et de vos pensées négatives, vous vous transformez en une personne heureuse, prête à croquer la vie à pleine dents.
- Elle aide à prendre du recul. Vous pouvez tout mettre à plat, prendre conscience de qui vous êtes, faire le point sur votre vie et repartir du bon pied.
- Elle améliore la créativité.
- Elle est bonne pour la santé. Des études ont démontré que les personnes qui écrivaient avaient leur tension artérielle qui baissait, leur foie qui fonctionnait mieux, leurs blessures qui guérissaient plus rapidement.
- Elle aide à mieux dormir. Écrire 15 minute avant de vous endormir vous permet de vous apaiser, d’éviter d’avoir des pensées qui partent dans tous les sens et qui vous empêchent de fermer l’œil.
- Elle améliore la concentration.
L’écriture est finalement une sorte de méditation.
Vous pouvez appréhender l’écriture comme votre petite bulle à vous, un moment pour vous, pour vous reconnecter à vos envies, vos valeurs, vos émotions, vous régénérer. Une pause méritée dans le tumulte du quotidien.
Comment on procède?
- Écrire pour soi. Vos textes n’ont pas besoin d’être publiés, d’être lus par un tiers, c’est toute la magie du truc, il vous suffit d’écrire pour vous.
- Écrire régulièrement. Pour observer des effets significatifs, vous devez écrire régulièrement. Ce n’est pas parce que vous prenez une fois le temps de vider votre sac sur 4 pages recto/verso que tout ira tout de suite mieux. C’est un exercice à mettre en place de manière régulière. Instaurez un rituel, quelques lignes le matin, quelques lignes le soir, un plus grand paragraphe chaque dimanche… Trouvez le rythme qui vous convient.
- Aller dans le détail. Écrivez spécifiquement ce que vous avez vécu, ce qui pèse sur votre conscience, ce sentiment qui vous ronge, cette idée qui vous hante. C’est la meilleure façon pour vous en libérer totalement.
- Miser sur la simplicité. Je vous le répète, vous ne participez pas à un concours d’écriture. Écrivez simplement, avec les mots qui vous viennent et tant pis si la syntaxe n’est pas toujours correcte, tans pis si vous ne faites pas usage de synonymes, ce n’est pas le but de la manœuvre. Laisser parler vos émotions, sans penser au reste.
- Être sincère. Vous mentir à vous-même serait de l’auto sabotage!
- Se laisser aller. Vous ne devez pas avoir une thématique constante, laissez-vous porter par le moment, vous pouvez écrire sur un évènement que vous avez vécu, un sentiment que vous avez ressenti, une personne qui vous est chère, ou une personne qui vous agace, un lieu que vous avez visité, vos objectifs, votre vision du futur, un souvenir précieux, vos peurs, vos mauvaises habitudes… Ça peut vraiment partir dans tous les sens, et ça variera d’un jour à l’autre.
- Privilégier le papier. Je sais qu’on privilégie le papier, l’écriture manuscrite a en effet plus d’impact que le simple de fait de taper sur un clavier. Mais je suis mauvaise élève parce que j’écris essentiellement sur pc, alors ça me semble malhonnête de vous conseiller de faire différemment. Je pense que le mieux reste d’utiliser l’outil avec lequel vous êtes le plus à l’aise en gardant à l’esprit que le manuscrit à une plus-value.
Il ne vous reste plus qu’à vous lancer et à faire de l’écriture votre bulle d’oxygène, votre exutoire, votre confidente, votre meilleure amie…
Pour aller plus loin…
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