[Pour voir ou revoir le défi de janvier, c’est par ici: “Ranger pour trouver le bonheur“]
[Pour voir ou revoir le défi de février, c’est par ici: “Je m’accorde l’importance que je mérite“]

“12 défis, 12 mois pour changer de vie”

Je vous avoue que j’ai débuté cet article un peu naïvement. J’ai réfléchi à ce que pouvait être le défi du mois de mars, j’ai fais le lien entre la journée des droits de la femme qui tombait le 8 mars, je me suis dis que ça serait en accord de parler de cycle féminin et je me suis lancée. Malheureuse… Je ne savais pas à quoi je m’attaquais! Premièrement, j’étais à des années lumières de m’imaginer l’importance que ce cycle avait finalement et de toute les ramifications qu’il était possible de faire avec d’autres thématiques intimement liées. Et ensuite, de la difficulté que j’aurai à trouver de l’information. (Autant quand tu fais des recherches sur le bonheur tu trouves une foultitude d’articles sur le sujet, autant pour le cycle féminin, c’est un peu le vide sidéral). Mais je trouve le sujet si important que je ne me suis pas découragée, alors voilà ma petite pierre à l’édifice…

Avant toute chose, il me semble important de “définir” le cycle menstruel.
Il s’agit donc de “l’ensemble des phénomènes physiologiques, survenant le plus souvent de façon périodique, qui préparent l’organisme de la femme à une éventuelle fécondation”. Il débute officiellement le première jour des règles et se termine la veille des règles suivantes. Il est constitué de 4 phases: la phase menstruelle, la phase pré-ovulatoire, la phase d’ovulation et la phase prémenstruelle. Le cycle menstruel est un merveilleux ballet entre notre appareil génital (ovaires, utérus, col de l’utérus) et notre cerveau, qui vont communiquer via des hormones (l’œstrogène et la progestérone) et orchestrer le cycle sous l’influence des émotions, des saisons, de la température et des phases lunaires.

“400, c’est le nombre de cycles menstruels qu’une femme va connaitre entre ses premières règles et sa ménopause.“

Et pourtant…Aujourd’hui encore, en 2021, même si il concerne la moitié de la population, le cycle féminin a mauvaise presse. La période des règles est généralement assimilée à quelque chose de sale, dont on a honte, dont on ne veut pas parler. Le syndrome prémenstruel est synonyme de mauvaise humeur chez les femmes, d’une mauvaise période à passer… Alors que le cycle menstruel est si utile. Utile à la vie, parce qu’il aide à sa création, mais aussi et surtout utile aux femmes.

D’ailleurs, plusieurs sociétés voient l’arrivée des menstruations comme un évènement à honorer, comme une porte s’ouvrant sur un monde de vision et de guidance. Considéré comme une période permettant aux femmes de se connecter plus aisément à leur intuition et à ce qui relève de l’invisible, ce moment sacré serait aussi une célébration de la vie et de la créativité.

Si on arrêtait un peu de faire l’autruche (moi la première!) et qu’on s’intéressait un peu plus à son fonctionnement, on en sortirait toutes grandies!
Et c’est le défi que j’ai décidé de vous lancer ce mois-ci: apprendre à connaitre l’importance de son cycle, à l’aimer et à l’honorer. Quel challenge!

[Pour le défi de février: “Je m’accorde l’importance que je mérites”, c’est par ici!]

Mais finalement, qu’est-ce qui fait que nous ignorons notre cycle?

D’une part, tout simplement parce qu’il fonctionne très bien sans que nous y pensions. Et d’autre part, parce que nous nous sommes déconnectées de nous-mêmes et ne laissons plus notre corps nous guider, le mental prenant beaucoup trop le contrôle dans nos vies! Et ça aussi ça pourrait être un vaste sujet à développer…

C’est loin d’être un mystère, nous les femmes, nous fonctionnons de manière cyclique. Et au cours de ce cycle, on peut tantôt avoir une énergie débordante et abattre des montagnes, tantôt vivre totalement au ralentit et avoir la sensation de porter le poids du monde sur nos épaules. Entre deux périodes de règles, on passe en fait par 4 phases différentes.

J’aime l’analogie faite par Gaëlle Baldassari entre le cycle féminin et le surf:

• La première phase de ce cycle correspond à celle où l’on court avec sa planche de surf, où on prend de l’élan, on sort de notre zone de confort, on l’on se jette à l’eau.
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• La seconde phase, on récolte les fruits de la première phase, on rayonne, on est debout sur notre planche et on kiff notre session de surf.
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• La troisième phase du cycle, qui correspond au fameux syndrome prémenstruel et qui est sans doute la phase la plus “difficile”, c’est celle où l’on descend dans le tube de la vague. On voit plutôt les points négatifs, on voit les choses de manière plus sombre, on se focalise sur ce qu’il faut améliorer, quels sont les problèmes qui subsistent…
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• La quatrième phase, correspond à celle où l’on est posée sur notre planche de surf. Où l’on est fatiguée de notre session, on va pouvoir poser nos choix, élaborer des plans d’action pour savoir ce que l’on va mettre en place lors du prochain cycle. Ça correspond à la période de nos règles.

Une autre analogie courante avec le cycle féminin est celle des saisons. Nous les femmes, nous avons le pouvoir de vivre les saisons chaque mois, de l’intérieur.

1. Le printemps. Cette période commence par la fin des règles. Elle est en général propice à un regain d’énergie. C’est le moment idéal pour développer de nouveaux projets, repousser ses limites, ses lancer des challenges, mais aussi et surtout… faire le tri entre tous ces différents projets.

2. L’été. C’est la phase de l’ovulation. En général, cette phase nous donne envie d’être entourée, de faire la fête avec nos amis, de se rassembler… mais aussi de dire « oui » à tout.

3. L’automne. C’est la fameuse phase prémenstruelle. C’est le moment de l’immobilisme, on fait le point, on prend du recul. C’est un moment propice au tri, quel qu’il soit. C’est comme l’automne: on se dépouille de nos feuilles mortes, pour mieux renaître.

4.L’hiver. C’est la phase des règles. Cette période de notre cycle nous inviterait à « hiberner » intérieurement soit à ralentir doucement. C’est le moment de prendre plus de temps pour soi, de se chouchouter.

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Ton cycle est important!

Prendre conscience de notre façon de fonctionner, l’assimiler, tenter de de comprendre dans quelle phase de notre cycle on se trouve est un véritable outil de vie. On peut alors “se foutre” la paix quand c’est nécessaire et se dire que c’est la phase dans laquelle on a besoin de se reposer, que c’est normal et qu’on sera rechargée à bloc juste après pour débuter nos projets. On peut aussi comprendre les périodes quand on a besoin d’être plus entourée et les prévoir dans notre agenda. Finalement, on peut optimiser notre vie en comprenant le fonctionnant de notre cycle et ça c’est juste génial! L’idée c’est de parvenir à écouter son corps et ses émotions et ressentir l’état dans lequel on se sent chaque jour. Chaque phase est importante, il faut parvenir à identifier dans quelle phase on se trouve et on y parvient en s’écoutant et en étant attentive à ce que l’on ressent. C’est difficile parce que ce n’est malheureusement pas quelque chose qu’on a l’habitude de faire.

Et puis surtout,  notre rythme de vie actuel est créé comme si nous n’étions pas des êtres cycliques, comme s’il était possible d’avoir exactement le même niveau d’énergie tous les jours de nos vies ! Alors que, nous l’avons vu, c’est loin d’être le cas. Et nous ne devrions pas culpabiliser de ne pas être “au taquet” H24, 365 jours par an.

Le monde professionnel en particulier gagnerait tellement à laisser les femmes gérer leur travail en fonction des énergies liées à leur cycle des règles : certes, elles ont besoin de repos lors de la phase menstruelle, mais c’est un repos d’introspection, qui portera ses fruits au prochain cycle, où elles sont alors capables de déplacer des montagnes !

Comment la contraception hormonale influe sur notre cycle?

Malheureusement, quand on est sous pilule ou stérilet hormonal. On ne profite pas des effets de notre cycle. Il est modifié, chamboulé par cette prise d’hormone.

La pilule ou toute autre  contraception hormonale ont comme effet de mettre en sommeil le cycle féminin, permettant ainsi de poursuivre une vie sexuelle sans risquer de tomber enceinte.

Les saignements qui surviennent entre deux plaquettes de pilule ne sont à proprement parler pas des « règles ». Il s’agit de saignements artificiels, provoqués par l’arrêt des comprimés. Ces « fausses règles » n’ont d’autre utilité que de rassurer celles qui craignent d’être enceintes et qui sont peu habituées à l’absence de règles.

Mais alors comment faire?

Pour ne pas être complètement coupée de son cycle, malgré une contraception hormonale (ou la ménopause), une des pistes serait d’observer le cycle lunaire. Je vous en avais déjà parlé dans un article précédent, nous sommes, nous les êtes humain, influencés par la lune. Et donc dans un premier temps, raccrochons-nous au cycle de la lune jusqu’à ce qu’on parvienne à distinguer le nôtre.

En pratique: Il faut fabriquer son diagramme lunaire, pour visualiser chaque mois son cycle, avec les variations physiques et émotionnelles que l’on traverse.

Au passage, si le sujet de la contraception vous intéresse et que vous souhaitez envisager une solution alternative, je vous invite à vous inscrire au sommet “Choisir sa contraception” organisé par Gaelle Baldassari.

Vous pouvez aussi envisager la symptothermie. Cette méthode contraceptive naturelle s’appuie sur l’observation de deux ou trois signes plutôt qu’un seul : la température, la glaire cervicale, la position du col de l’utérus, mais aussi le ressenti interne. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez en lire plus à ce sujet par ici: https://sympto.org/

Pour approfondir le sujet, vous pouvez visionner les vidéos Youtube de Gaëlle, lire les articles de Marie-Pier Deschênes ou encore regarder cette excellente vidéos de Coline au sujet du SPM (autrement dit, le syndrome prémenstruel)

Et pour clôturer le sujet, je vous invite à télécharger gratuitement le guide qui vous permettra d’aller plus avec quelques pistes pour honorer votre cycle, maintenant que vous avez pris conscience de son importance. Vous y trouverez également un calendrier lunaire pour vous y reconnecter si nécessaire.